La bière, c’est avant tout une histoire de partage. Il y a d’abord les brasseurs, ces héros des temps modernes. Ils n’ont pas hésité à jouer aux Davids contre Goliath, dans un marché suisse encore bien cartellisé. Cependant la révolution craft ne s’arrête pas là, il y a aussi les passionnées, les fous, qui lancent un projet de partage autour de la bière artisanale. Ces « beer geeks », ou amateurs illuminés, sont de plus en plus nombreux à lancer leur projet comme hobby, comme activité accessoire ou ils en font même leur métier….
Nom, Prénom : KAEHR Alain
Site web / Projet : PASSION BIÈRE
Style de bière préférée : DDH NEIPA et IMPERIAL STOUT
Comment as-tu commencé à t’intéresser à la bière, quelle est ton histoire ?
Ayant grandi à Fribourg, j’ai été « élevé » à la Cardinal (ouais, ok, ça commence pas très bien…). Dès mon arrivée à Yverdon-les-Bains en 2002, ma chère et tendre m’a emmené à L’Intemporel Café, où le patron, Vincent, proposait des bières artisanales régionales (3Dames, BFM…) et également québécoise et bretonnes. Ce lieu existe toujours avec un joli choix de bières, d’ailleurs… Ayant goûté pour la première fois à de vraies bières, je n’ai plus lâché l’affaire. Du coup j’ai commencé à goûter beaucoup de bières, au début plutôt « faciles à boire », puis petit à petit j’en suis arrivé à boire également des choses que je n’aurais jamais pensé aimer (stout, gose…).
Quand as-tu eu le déclic pour débuter Passion Bière ?
Etant actif depuis des années dans le monde de la bière artisanale, j’ai décidé, en 2017, de changer d’orientation professionnelle, passant de typographe à sommelier suisse de la bière (diplôme obtenu en 2018). Je publiais des chroniques et critiques de bières ainsi que des petits reportages sur les brasseries (que je visitais) et je me suis dit qu’une page Facebook et la réorientation de ma page Instagram serait sympa. Et voilà comment je fais mes petits tests de dégustation, reportages, etc… depuis quelques années plus sérieusement.
Quel est le concept de Passion Bière , que cherches-tu à accomplir ?
Mon but est extrêmement simple : convertir les gens à la bière artisanale. Leur faire comprendre que le monde entier est une source de découverte. Bien sûr je cherche d’abord à donner un coup de pouce aux brasseries suisses, à promouvoir leurs produits et éventuellement, si on me le demande, à les aider dans le processus de création. J’achète beaucoup de bières étrangères également, dans les magasins spécialisés tels que La Cave à Bières à Yverdon ou le PiBar et La Mise en Bières à Lausanne. J’organise pas mal de dégustations pour des privés ou des entreprises, des soirées « accords mets/bières », des événements autour de la bière, je visite les brasseurs. Ce dernier point est très important, car pour moi une bière est d’abord liée au brasseur. Donc la personnalité du patron est extrêmement importante !
Peux-tu nous conseiller une brasserie et une bière suisse parmi tes derniers coups de cœur ?
Les brasseries intéressantes sont celles qui se développent, qui cherchent à s’améliorer et qui font des bières qu’ils savent faire. Trop de brasseries se lancent dans des recettes qu’elles ne maîtrisent pas suffisamment et c’est là qu’est le problème. J’aime par exemple les déclinaisons d’IPA de chez Broken City (ils savent ce qu’ils font), les bières des 3Dames, de White Frontier, la BFM (précurseur), Cayon (un génie), BadFish (les jeunes qui n’arrêtent pas de monter), Virage… Il y a trop de brasseries que j’aime pour les papertyper énumérer ! Ce qui est intéressant c’est d’aller les voir et de goûter ce qu’ils font. Vous verrez, ils sont très ouverts et vous découvrirez de petites pépites !
Un mot pour la fin ?
Buvez moins mais buvez bien. C’est bateau comme phrase mais c’est tellement vrai…
N’hésitez pas à contacter Alain pour vos projets liés à la bière: kaehralain@bluewin.ch
Comme pour déguster un bon vin, il est nécessaire de respecter quelques règles pour réveiller et révéler tous les arômes d’une bière artisanale.
La température idéale de dégustation dépendra de type de bière que l’on souhaite goûter.
Avant de servir une bière, il est important de la laisser se reposer. On la servira ensuite doucement dans le verre en faisant couler le liquide le long des parois pour contrôler la formation de mousse. Lors de la première dégustation, il sera préférable de ne pas incorporer la levure qui se trouve au fond de la bouteille. Déguster d’abord votre bière sans et vous pourrez ensuite en incorporer une petite partie dans le fond de votre verre, vous pourrez ainsi décider si vous l’incorporerez pour votre prochaine dégustation.
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Si vous êtes amateur de bières artisanales, vous avez certainement déjà remarqué qu’il existe presque autant de formes de verre différent que de type de bière. Le verre est bien entendu un produit marketing, mais ses spécificités aident aussi à la dégustation.
Idéal pour déguster une stout, la pinte est le verre traditionnel de pub anglais. Sa forme convient parfaitement aux bières irlandaises et anglaises.
La Stange, qui signifie bâton, permet de mettre en valeur les bières légères et fruitées. C’est aussi un verre parfait pour déguster une bière trappiste.
D’une contenance très variable, le mug ou la chope possède des parois épaisses qui permettent de garder la bière fraiche. Utilisez la chope pour déguster une Pale Ale, ambrée, brune, ou une bière allemande.
Le Snifter permet de réchauffer la bière afin de révéler ses arômes avant de la déguster. C’est un verre que l’on réservera aux Ales fortes, aux Stouts et aux autres bières fortes et foncées.
La Tulipe concentre les arômes et elle est habituellement utilisée pour déguster les bières fortes belges.
D’une forme particulière, le Gobelet facilite la prise en main et présente la particularité de permettre à la bière de conserver son parfum. C’est un verre que l’on réservera à une bière forte d’origine belge, doubles, triples et quadruples.
En forme de flute plus ou moins large et haute, une fois levée à la bouche, la Pilsner fait ressortir le parfum de la bière. On l’utilisera pour déguster les bières légères, les bières de riz.
Le Weizen est traditionnellement utilisé pour déguster les bières de blé, il permet d’obtenir une belle mousse tout laissant les aromes se dégager. Plus le degré d’alcool de la bière est élevé et plus le verre sera large.
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Ce mois marque un évènement particulier pour Léon et moi. Il y a 7 ans, en juin 2012, nous expédions notre première bière box SmartBeer.
La mode des crafts beers était à ses débuts en Suisse. Nous étions alors étudiants et amateurs de bonnes bières. Frustrés par la difficulté de trouver des bières locales, nous avions décidé de lancer un projet pour faire découvrir les brasseries artisanales de notre pays : SmartBeer. Nous avions lancé cela comme une expérience, sans plan ni objectifs.
Une photo de notre première livraison avec WädiBräu (Zürich)
Maintenant, sept ans ont passé, et SmartBeer est toujours là. Le domaine brassicole a connu un boom incroyable et nous nous réjouissons de l’engouement général par rapport aux bières artisanales. Notre projet reste une passion avant tout, nous le faisons à côté de nos emplois respectifs et nous avons toujours autant de plaisir à découvrir et à faire découvrir le terroir brassicole suisse.
Merci infiniment à toutes et tous pour votre soutien, confiance et encouragements !
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La bière, c’est avant tout une histoire de partage. Il y a d’abord les brasseurs, ces héros des temps modernes. Ils n’ont pas hésité à jouer aux Davids contre Goliath, dans un marché suisse encore bien cartellisé. Cependant la révolution craft ne s’arrête pas là, il y a aussi les passionnées, les fous, qui lancent un projet de partage autour de la bière artisanale. Ces « beer geeks », ou amateurs illuminés, sont de plus en plus nombreux à lancer leur projet comme hobby, comme activité accessoire ou ils en font même leur métier…. Nous les appelons les Beer Ambassadors… et nous avons décidé de les interviewer !
Nom: Widmer Reto
Site Web: www.hopfeNerd.ch
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCO8ML4E3ycp7qO1ydc2UIDw
Type de bière préféré : de la blonde à la brune selon les plats et l’humeur.
Pourquoi as-tu commencé à t’intéresser à la bière ? Quelle est ton histoire ?
C’est à la première gorgée bue à la cantine que j’ai commencé à m’intéresser à la bière. J’ai eu l’avantage de grandir au bord du lac de Constance, d’avoir l’autorisation d’aller en Allemagne et, ainsi, de pouvoir goûter les bières blondes, les Pils et les bières de froment. C’est ainsi que j’ai constaté qu’une bière n’était pas seulement une pinte. Mais comme il n’y avait, en Suisse pendant la sombre époque du cartel de la bière brune, que des pintes, j’ai décidé de brasser ma propre bière dans une marmite de 10 litres. Les résultats étaient modérés, mais le facteur nerd était énorme, parce que cela m’a permis de construire un système de commande numérique ( !) avec un mélangeur.
 quel moment as-tu eu l’idée de démarrer le site Web «hopfeNerd» ?
Après deux semaines de formation de sommelier en Allemagne et en Autriche, j’ai réfléchi à la manière dont je pourrais travailler en tant qu’ambassadeur de la bière. Comme je viens (aussi) du secteur de la cinématographie professionnelle, l’idée d’un blog ou d’un canal vidéo pour les variétés de bières s’est rapidement imposée.
En quoi consiste le concept de « hopfeNerd » ?
Pour expliquer la bière, il faut des personnes ayant des idées ainsi que leurs histoires. On en découvre dans mes vidéos des brasseries auxquelles je rends visite. Le second point fort est consacré aux conseils à l’intention des brasseurs amateurs, également sous forme de vidéos.
Quelle brasserie et quelle bière ont eues ta préférence ces derniers temps ?
Rolf Schittenhelm de la Hirschbrauerei Flözlingen (Forêt-Noire). Il brasse une bière blonde valable dans une brasserie antique qui est chauffée au feu de bois, mais qui n’a quand même rien de rétrograde. Lorsqu’il ne brasse pas ou ne gère pas son auberge, il conseille les startups de brasserie en Suisse et à l’étranger.
Le mot de la fin?
Je ne connais aucune autre branche dans laquelle les gens, malgré une concurrence intense, entretiennent une relation aussi ouverte et cordiale que les brasseries, qu’il s’agisse de brasseries familiales traditionnelles ou de nouvelles « brasseries artisanales ». Voila ce qui me motive chaque jour dans la continuation de mon intensif hobby.
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Le Salon de la Bière qui aura lieu le 20 avril prochain à Conthey s’annonce comme un événement incontournable du monde brassicole suisse. Sortez vos agendas et huilez vos coudes, la date est à noter à l’indélébile et vous avez intérêt à bien préparer la dégustation. Pas moins de 35 brasseries (suisses) seront présentes pour le plus plaisir de nos papilles. Vous l’avez compris, l’événement nous réjouit ! Voici un interview d’Alex Millius, l’initiateur du projet (qui vient de terminer son crowdfunding avec succès).
Portrait d’un Beer Ambassador :
Nom, Prénom : Millius Alex
Site web / Projet : www.salondelabiere.ch
Profil Untappd : AlexSDB
Style de bière préférée : Imperial Stout
Comment as-tu commencé à t’intéresser à la bière, quelle est ton histoire ?
C’est arrivé petit à petit, mais ça a commencé déjà très tôt; je me souviens des débats entre la Bilz et la Force 4, afin de savoir laquelle avait le plus le goût d’une “vraie bière”. S’en est suivi l’adolescence à coup de “tricycle”, puis une période bière blanche. Ce n’est qu’à partir de mes 20 ans environ que la vraie découverte de la bière a commencé. Depuis, j’ai toujours cherché à déguster de nouvelles bières.
Quand as-tu eu le déclic pour débuter le Salon de la Bière ?
Au moment où j’ai appris que la Suisse était le pays avec le plus grand nombre de brasseries par habitant au monde, ça a été un choc vu la quantité anecdotique de bières suisses que j’avais dégustées. À chaque fois, je me laissais guider par le personnel du bar qui me proposait des bières étrangères, sans imaginer qu’en Suisse il y avait aussi de la bière artisanale de qualité. Je me suis ensuite intéressé aux manifestations de bières pour découvrir les produits du pays. Très bonne surprise, la qualité était (la plupart du temps) au rendez-vous. Les manifestations autour de la bière en Suisse romande sont vraiment géniales, par contre, aucun événement n’était vraiment comme je l’aurais voulu. C’est trop facile de critiquer en gardant les bras croisés, alors j’ai monté une équipe et on a lancé notre propre projet: le Salon de la Bière.
Quel est le concept du Salon de la Bière, que cherchez-vous à accomplir ?
Le Salon de la Bière, c’est plus de 2 kilomètres carrés d’amour de la bière. Nous sommes partis de ce que nous aimions dans les manifestations brassicoles existantes. Nous avons enlevé ce qui ne nous plaisait pas et nous avons ensuite cherché à améliorer ce qui fonctionnait déjà. Avec 35 brasseries de toute la Suisse, nous souhaitons mettre en avant le travail de nos artisans et démocratiser la bière grâce à un large public. Qu’il soit novice, amateur ou expert, chacun trouvera son bonheur au Salon de la Bière.
Toutes les bières pourront être dégustées en 1dl et 2.5dl. Les brasseurs bénéficieront de stands qu’ils pourront personnaliser pour dévoiler leurs univers respectifs aux visiteurs. Quand vous entrerez dans leur espace, vous serez chez eux.
Pour que le public puisse découvrir la bière sous toutes ses coutures, d’autres exposants en lien avec le monde brassicole seront également présents: vente de matériel de brassage, librairie, magasins de bière… Une exposition annexe présentera les diverses étapes du brassage: des matières premières aux contenants, en passants par les machines. Niveau nourriture, il y en aura pour tout le monde (viande, végétarien, vegan…) et un espace pour enfant géré par l’Ecole-Club Migros offrira des ateliers créatifs.
Peux-tu nous conseiller une brasserie et une bière suisse parmi tes derniers coups de cœur ?
Ma dernière découverte vient de Winterthur: Viking Brew Lab. Le brasseur passe un temps incroyable à élaborer ses recettes et il n’hésite pas à mélanger une grande quantité de malt et de houblon pour arriver au résultat souhaité. Sinon j’adore tester les derniers oneshots des cinq 4000, à chaque fois c’est une surprise, comme par exemple la baconator, une bière au lard et sirop d’érable.
Un mot pour la fin ?
Cela fait bientôt deux ans qu’on travail comme des acharnés sur l’élaboration de la première édition du Salon de la Bière. Cette journée s’annonce vraiment merveilleuse, alors je vous donne rendez-vous là-bas, le samedi 20 avril à 11h (09h pour les pros), pour découvrir 35 brasseries artisanales de toute la Suisse. En attendant vous pouvez trouver plus d’infos sur notre site internet (www.salondelabiere.ch) ou sur les réseaux sociaux. Merci beaucoup, santé!
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